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Voltaire [1], Candide , chapitre 3 (p. 27 ed. Presses Pocket) : « Rien n’était si beau, si leste, si brillant [...] à côté de bras et de jambes coupées ». [2] Il s’agit du début du chapitre 3. Enrôlé de force dans l’armée bulgare, Candide assiste à une horrible bataille. La guerre omniprésente : un spectacle entre l’ironie et le tragiqueL’un des principaux thèmes de l’oeuvre. Voltaire pense bien sûr à la guerre de Sept Ans (de 1756 à 1763), déclenchée par la Prusse, et au conflit qui oppose la France et l’Angleterre pour le Canada en 1756. Pour Voltaire, les causes des guerres paraissent dérisoires comparées aux souffrances qu’elles provoquent dans la population civile, mais aussi dans les armées. Dans Candide, la guerre est partout présente : outre cette description de bataille, toutes sortes de conflits sont évoqués, de la guerre de Succession d’Espagne (1701) à la rivalité franco-anglaise au Canada. Pour Voltaire, la guerre est l’ennemie de la civilisation, elle est cruelle et elle ruine les Etats. Il hait encore plus les guerres civiles. L’ironie
Des lignes 5 à 12 : l’impression que l’auteur minimise le désastre :
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L’expression boucherie héroïque (l. 14) est importante, puisqu’elle rassemble une réalité horrible (des milliers de morts) et le prestige malsain qui l’entoure (l’idée de héros, du prestige de l’uniforme) ; on a ici un oxymore car un carnage atroce devient une soi-disant gloire (avec le terme héroïque). Une dimension tragique . derniers soupirs (ligne 26) : nous ne sommes plus dans le registre de l’héroïsme, mais dans la peur et l’agonie. Une critique politique et religieuseDeux rois font chanter les Te Deum. Ici, il s’agit du roi abare et du roi bulgare qui adressent des prières pour le combat, ce qui va à l’encontre des enseignements chrétiens et du commandement Tu ne tueras point de la Bible. Rappelons qu’à l’époque, des messes étaient dites à l’occasion d’une victoire. Voltaire dénonce la responsabilité des hommes de pouvoir, celle des rois. Les mots d’Abares et Bulgares ne désignent aucun pays en particulier, mais c’est la guerre de Sept Ans, déclenchée par Frédéric II de Prusse, qui est dénoncée ici.
![]() Critique de la philosophie des optimistes
L’expression "raisonner des effets et des causes" renvoie bien sûr à la philosophie optimiste qui affirme que tout acte fait partie d’un enchaînement de faits qui conduisent à un bien. L’existence du mal, qu’il soit naturel (tremblement de terre, maladie etc.) ou humain (par exemple ici la guerre), a embarrassé pendant longtemps les philosophes. Au 18ème siècle, le débat est relancé. Plusieurs théories :
Buts supposés de Voltaire ?
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